Cimentographies, 2018-2020, impressions sur plâtre, dimensions variables.
Des radiographies de cimentoplastie — une opération chirurgicale qui consiste à injecter du ciment orthopédique dans une vertèbre afin de la consolider — rencontrent des photographies de bunkers, réalisées deux ans auparavant. Ces images sont traitées sans distinction, lentement cristallisées à la surface d’un plâtre dont la porosité permet l’absorption des tonalités. L’image se matérialise et devient avec ce plâtre une entité décrivant sa pesanteur par sa nature et son thème.
La confrontation de l’image avec le matériau sculptural se détaille par les effritements, çà et là, qui perturbent la lisibilité de l’image. La confusion au premier abord dans la lecture de la surface imprimée, du plâtre devenu image, est due à la part d’aléatoire encourue par cette technique encore inapprivoisée. Les matériaux agissent avec une certaine liberté, presque avec autonomie. Les réactions retranscrivent leur comportement instable qui se distingue de stèle en stèle bien qu’elles proviennent toutes du même geste technique.