Orthèse, 2020, sculpture en acier, 60 x 50 x 20 cm, associée à un élément architectural reproduit in situ, 400 x 25 x 25 cm.
Orthèse s’inspire du matériel d’ostéosynthèse utilisé pour réparer un corps, précisément la plaque qui a été vissée à ma cheville pendant un an. Ce module a été conçu pour répondre à la forme et aux dimensions de la colonne qui se trouve dans la salle d’exposition photographiée. Il épouse sa forme carrée, aux coins retranchés, tandis que quatre tiges métalliques le traversent. Une seconde colonne, identique en grandeur à la première, est dressée à ses côtés avec une fracture béante en son milieu. Elle s’appuie en hauteur contre le mur pour trouver un semblant d’équilibre contre la fracture qui l’épuise.
Un dialogue s’installe entre la colonne abimée et le module dont la nature est de réparer. La distance qui les désunient les individualisent également en leur accordant suffisamment d’indépendance pour leur permettre d’exister séparément. Orthèse existe seule, comme la colonne fracturée, en attente de rencontrer une fonction par l’union.