Trauma, 2020, béton, sangle, 150 x 25 x 40 cm.
La résistance du béton est mise à l’épreuve. Cette structure proéminente se dirige vers le spectateur, prend corps avec lui, retenue et maintenue en équilibre par une sangle qui la traverse et effectue ainsi une traversée de la matière, une percée qui affaibli le robuste matériau.
Trauma est une tension équilibrée qui attend son point de rupture, une chute potentielle. L’inclinaison tend la sangle et fragilise dangereusement la solidité du matériau. J’étudie la résistance et les différents états du béton en le malmenant de sa solidité première jusqu’à ce qu’il redevienne poussière. Les situations comprises entre ces deux extrémités sont obtenues par la répétition de gestes presque absurdes qui taillent, blessent et polissent la matière. Une altération qui pourrait être celle du temps se dépose sur ses surfaces et engendre une fausse narration.